Imag'in
— L'imagination
Nous disons la plupart du temps d’une idée, qu’elle est le fruit de notre imaginaire. La rencontre du conscient et celui de l’inconscient. L’imaginaire est au cœur de toute activité créatrice. Projection d’une idée, d’un engagement, d’un désir ou d’une sensation chez l’artiste qui crée, l’imaginaire s’ancre également dans les références culturelles du public que la création vise. En photographie comme dans beaucoup d’autre moyen d’expression, l’imaginaire est le produit de la construction d’un individu qui s’inscrit comme sujet dans la connaissance du monde dans lequel il vit. La création photographique est donc toujours le résultat d’un imaginaire, quel que soit l’enjeu visé.
L’imaginaire, comme produit d’une construction individuelle, est à la fois unique et commun. Unique car chacun développe son propre imaginaire en fonction de sa personnalité ; commun car l’imaginaire est le fruit d’un tissage qui s’élabore au contact des rencontres, de l’âge et du vécu de l’individu, de son état d’esprit à un moment précis, de son environnement, de l’histoire de la société de son époque. L’imaginaire est source de création, c’est-à-dire qu’il se matérialise dans l’écriture d’un auteur, dans le geste d’un peintre, d’un sculpteur ou d’un danseur, dans le cadrage d’un photographe, dans la composition d’un musicien.
Le langage adopté occupe une place centrale dans l’expression de cet imaginaire. Les mots, les formes, les harmonies, les couleurs sont les matériaux qui permettent à chaque individu de l’exprimer.